Le Figaro - Grand Hotel Bellevue à Londres, l'avis d'expert du Figaro

Dans son article "Grand Hotel Bellevue à Londres, l'avis d'expert du Figaro", Le Figaro présente le Grand Hotel Bellevue London.

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Cet élégant 4-étoiles du quartier de Paddington, au nord de Hyde Park, évoque les résidences cossues des grandes familles anglaises. L'atmosphère est pittoresque, envoûtante, orange. On a testé.

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L'avis du Figaro : 8/10

Pour moi, les 5-étoiles misent sur les services, et les boutique hôtels, sur l'émotion ", déclare Yannis Badakian, manager du Grand Hotel Bellevue de Londres. L'établissement 4 étoiles appartient à la deuxième catégorie et joue sur la nostalgie. Sous les arbres du joli Norfolk Square, dans une belle demeure victorienne classée, ce nouvel établissement de 60 chambres évoque les " railway hotels " du XIXe siècle, ces iconiques hôtels anglais, installés au sortir des gares, et où tout peut arriver.
Le Grand Hotel Bellevue est situé à un jet de pierre du nœud ferroviaire de Paddington Station et propose un élégant voyage spatio-temporel, grâce à la déco rétro-exotique de Fabrizio Casiraghi. Pour sa première ouverture britannique le groupe familial français Lignée Hôtels (Le Narcisse Blanc à Paris, Le Yndō à Bordeaux) dévoile un écrin au charme unique doté d'un excellent rapport qualité prix dans un quartier qui se développe à vitesse grand V.

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La situation : 8/10

Pour les enfants, Paddington est un ours en peluche. Pour les voyageurs férus d'histoire, c'est une gare mythique dessinée par Isambard Kingdom Brunel. Ses trains et métros desservent prestement Windsor, Bristol, l'aéroport d'Heathrow (en 15 minutes !) et toutes les destinations touristiques londoniennes. Ce hub de transports dynamise le quartier qui n'est pas sans rappeler King's Cross.
Il est toisé par une nouvelle construction cubique signée Renzo Piano (elle accueillera bientôt des bureaux, restaurants et boutiques) et traversé par le charmant canal de Paddington et ses péniches-restos (The Grand Duchess, The Cheese Barge, Darcie & May Green). Tout cela est à la sortie de l'hôtel, idéalement situé sur une mignonne place verdurée, entre Hyde Park et Kensington Gardens.

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La déco : 9/10

Nous voici dans la demeure d'un aristocrate anglais et de sa femme, une globe-trotteuse excentrique avec un penchant pour l'Inde et l'Amérique Latine. C'est du moins ce que Fabrizio Casiraghi (auquel on doit l'Hôtel des Grands Voyageurs à Paris) veut nous faire croire. L'architecte a utilisé ce couple fictif pour créer une esthétique subtile, toute en contraste.
Le mobilier en bois sombre et les banquettes de velours, rappellent les intérieurs des grandes familles anglaises. Mais, à la réception, les imposantes étagères/bibliothèques en noyer arborent un fini laqué presque futuriste. Elles sont ponctuées de bocaux de bonbons, joyeuse surprise derrière un comptoir contemporain en métal. Il est contrasté par des murs orange vif - la couleur phare de l'hôtel, très Hermès - de curieuses antiquités et des tapisseries éparpillées un peu partout.
Celles du Pondicherry Bar ont été créées en collaboration avec Emily Bode, la fondatrice de la marque américaine branchée BODE, et s'inspirent de l'Asie du Sud. La décoration nous balade à travers différentes époques et contrées, sans oublier de nombreuses références à la France : du nom de l'hôtel, à la carte des vins en passant par la musique.

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Les chambres : 8/10

Réparties à travers 5 étages et six catégories, les 60 chambres de l'hôtel quatre étoiles sont d'envergure modeste ou moyenne (7-35 m2). Comme dans un bateau, l'espace est savamment aménagé, si bien qu'il ne manque pas. Pas même dans les " cabines ", ces cabanes dont le lit - hissé sur une astucieuse niche à valises - donne sur les arbres de Norfolk Square.
Pour plus de hauteur sous plafond, on réserve la Grand Norfolk Suite, dotée d'une baignoire et d'un séjour spacieux. Dans toutes les chambres, l'atmosphère est feutrée et évoque celle d'une bâtisse familiale rassurante. Dans le Sud peut-être...C'est du moins ce que nous inspire la salle de bains d'allure vintage, couverte de petits carreaux couleur pêche.
D'autres nuances d'orange, de beige, de vert et de bleu composent la palette, et les matériaux (lin, bois) suivent la même orientation naturelle et méridionale. Des détails métalliques brillent ici et là, notamment une sublime applique futuriste, qui tombe un peu comme un cheveu sur le gazpacho dans ce décor. Quelques clins d'œil au passé se démarquent, tels que des camées, des moulures, du papier à lettres et des cosmétiques Floris : l'un des plus anciens parfumeurs anglais.

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Le service et les équipements : 7/10

Qu'on se le dise, si l'on souhaite un large éventail d'équipements, le Grand Hotel Bellevue n'est sans doute pas l'adresse tout indiquée mais le service y est irréprochable : discret, souriant, chaleureux et passionné. Ici, ce qui est fait est très bien fait et Lignée Hôtels a su s'entourer des meilleurs.
Par exemple, la toute petite salle de fitness au sous-sol est le fruit d'une collaboration avec NOHRD, marque d'appareils de musculation premium en bois et cuir. Belles comme des sculptures, ces machines pourraient même nous donner envie de travailler les abdos et les fessiers avant le petit déjeuner. Et si l'on préfère les dynamiques de groupe, Norfolk Square accueille des cours de yoga gratuits.

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A table et au bar : 7/10

L'hôtel n'a pas encore d'offre de restauration mais il est situé à proximité de nombreuses bonnes tables, telles que Le Victoria, un gastro-pub magnifique recommandé par le personnel, en majorité français. Pour un verre en revanche, il suffit de prendre place au Pondicherry Bar, sur les banquettes veloutées, ou directement au comptoir, orné d'ampoules et de miroirs.
Avec délectation, on y sirote la Loire, où Lignée Hôtels possède son Domaine de la Soucherie. Le petit déjeuner est également servi à l'hôtel, au Green Room. Au sous-sol s'étale un savoureux buffet continental (café, thé, viennoiseries, granola et yogourt, fromages et viandes froides, etc.) dans une jolie salle habillée, comme son nom l'indique, de vert.

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Le rapport qualité : 9/10

D'ici peu, Le Grand Hotel Bellevue sera le secret le moins bien gardé de la ville, notamment en raison de ses tarifs, et nous regretterons d'avoir écrit cet avis. En attendant, 235 € la nuitée en chambre double avec petit déjeuner inclus, dans un lieu aussi élégant et bien placé, c'est un prix d'ami.

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